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  • Nouvelles Ufologiques par le MUFON France

Abasourdis par les OVNI, les pilotes de chasse "exaspérés" ne reçoivent que peu d'aide du Pentagone.


Traduit par le MUFON France, écrit par MARIK VON RENNENKAMPFF photo : US Navy


En avril 2014, quatre aviateurs de la marine ont échappé de peu à la catastrophe. Au moment où ils pénétraient dans un espace aérien hautement contrôlé pour un exercice d'entraînement, leurs deux avions de chasse F/A-18F ont failli entrer en collision avec un objet volant non identifié (OVNI). À la grande frustration de dizaines de leurs collègues aviateurs, une telle quasi-catastrophe était inévitable.


Pendant les mois qui ont précédé et suivi l'incident, les équipages des avions volant dans des zones d'entraînement "à usage exclusif" au large de la côte est des États-Unis ont fréquemment observé des objets inconnus présentant des caractéristiques de vol très anormales. Malgré le risque de collision posé par les OVNI, les aviateurs ne disposaient d'aucun mécanisme officiel pour signaler ces objets mystérieux.


Avec les alertes de sécurité aérienne comme seul recours, les aviateurs frustrés et leurs commandants ont noté que les ovnis constituent "une menace grave pour l'aviation navale" et un "risque critique" pour la sécurité des vols. Quelques jours avant l'incident d'avril 2014, le commandant exaspéré de l'escadron a écrit que "ce n'est qu'une question de temps avant que cela n'entraîne une [collision] en plein vol." Quelques semaines plus tôt, le commandant d'un autre escadron de la côte Est avait prévenu : "J'ai le sentiment que ce n'est peut-être qu'une question de temps avant qu'un de nos F/A-18 n'ait une collision en vol."


Malgré la fréquence des rencontres et la gravité du danger, il fallut cinq ans à la Marine pour adopter une structure officielle de signalement des ovnis. Le premier lot de ces rapports, fortement expurgé et ne couvrant que quelques mois en 2019, montre clairement que le gouvernement américain est confronté à un défi important.


Dans un incident d'OVNI, un aviateur a déclaré qu'il n'avait "jamais rien vu de tel auparavant." Dans une autre rencontre, un aviateur "a remarqué un objet dont les caractéristiques de vol ne ressemblaient à rien de ce que j'avais vu au cours de mes années de formations" ce qui implique une rencontre particulièrement anormale.


Le rapport d'un autre pilote indique qu'"elle n'avait jamais vu un tel objet... [l'OVNI] ne changeait pas de position comme le ferait un avion et était trop haut pour être un navire".


Pour les pilotes de chasse armés d'un ensemble de capteurs avancés, la confusion et la perplexité reflétées dans les rapports sont frappantes. Un aviateur "a eu du mal à expliquer sa rencontre". Dans un autre incident, un pilote n'a pu que décrire un OVNI "d'une voix perplexe" à la radio. Un autre aviateur a décrit un OVNI qui "semblait, aussi étrange que cela puisse paraître.


Ryan Graves, ancien pilote de chasse de la Navy, a servi avec les aviateurs impliqués dans la quasi-collision de 2014. Lors d'une interview, j'ai demandé à Graves qui est maintenant un ardent défenseur de la sécurité aérienne via une enquête sobre et scientifique sur les ovnis, ce qu'il pensait des rapports récemment publiés.


"Je vois de la frustration. Je vois de la confusion sur ce que [les aviateurs] voient", m'a dit Graves. "Ce n'est pas un langage normal [dans les rapports sur les ovnis]. Ce n'est pas la façon dont nous opérons".

Graves, il faut le noter, n'est pas un ancien pilote de chasse comme les autres. Seul membre de sa classe d'école d'officiers sélectionné pour piloter des avions de chasse, Graves a progressé rapidement, effectuant sa première mission de combat moins de deux semaines après avoir terminé sa formation.


Associé à un officier des systèmes d'armes, Graves a fait partie des deux ou trois équipages d'un escadron de chasseurs de la marine sélectionnés comme contrôleurs aériens avancés. Peu après, il a fait partie des deux seuls équipages de toute son escadre aérienne sélectionnés pour contrôler des missions ultra-sensibles de sauvetage de personnel ami en territoire hostile. Pour couronner le tout, Graves est devenu le chef des signaux d'atterrissage de son escadron et, après une formation pratique rigoureuse, il a servi comme officier de sécurité aérienne.


Il n'est donc pas surprenant que Graves prenne au sérieux et personnellement, les atermoiements du Pentagone sur les OVNI. "J'ai perdu environ un ami par an en moyenne pendant que j'étais dans la marine. ... C'est un métier dangereux. Penser que nous ajoutons un danger supplémentaire sans raison est absurde", m'a dit Graves.


Pour Graves, huit ans de relative inaction du gouvernement depuis la quasi-collision de son escadron en 2014 "est inacceptable. C'est une démonstration de l'ignorance des besoins de leurs opérateurs. C'est l'essentiel. "


Faisant référence à une récente audience du Congrès sur les ovnis, Graves a enfoncé le clou en me disant : "Lors de la dernière audience, cela a été présenté comme : 'Nous ne savons pas ce que sont ces [objets], mais tout est sous contrôle'. ... 'Hé, regardez cette vidéo ; ça ressemble à un ballon.'"


"Cela, je l'ai senti, était malhonnête. Surtout si l'on considère le langage que les aviateurs utilisent dans les [rapports déclassifiés sur les ovnis]", a déclaré Graves.

Faisant référence à plusieurs comptes-rendus dans lesquels les aviateurs semblent exclure méthodiquement les explications banales de leurs rencontres avec des ovnis, Graves m'a dit : "Du mieux qu'ils peuvent, ces hommes et ces femmes n'inscrivent pas leurs observations de ballons sur ce formulaire. Ils excluent [les explications prosaïques], autant qu'ils le peuvent".


Il est important de noter que les aviateurs "ont beaucoup de paperasse à faire... ils ne veulent pas remplir ces formulaires pour des objets facilement explicables. Je pense que les [nouveaux] mécanismes de signalement ne révèlent qu'une petite partie du problème".


Comme le montrent clairement les rapports, les aviateurs sont avides de réponses concernant leurs rencontres avec des ovnis. Des demandes et des requêtes telles que "répondez s'il vous plaît [via un e-mail classifié]", "si vous avez des questions, posez-les s'il vous plaît", "des réponses au travail [e-mail classifié] s'il vous plaît" et "y aura-t-il un autre briefing [de l'Office of Naval Intelligence] avant [notre] déploiement ?


Selon Graves, "je vois [les aviateurs] chercher et chercher de l'aide, chercher des réponses et je les vois ne rien recevoir en retour".

"Je garantis qu'ils sont en colère parce que cela interfère avec leur travail. ... Les gens semblent exaspérés", a-t-il poursuivi. Exprimant sa propre frustration, Graves a déclaré que "ce n'est pas la responsabilité [des aviateurs] de signaler les OVNIs. Ils ont des choses bien plus importantes à faire".


Graves m'a confié que sa "crainte est que, s'il n'y a pas de retour d'information, les données ne soient pas perçues comme valables et que les rapports cessent d'arriver". Soulignant ce point, Graves a dit que les aviateurs qui observent les OVNIs "veulent aider", mais "de [leur] côté, il semble que rien ne se passe. S'ils n'ont pas de retour d'information, ils vont cesser de soumettre leurs rapports".


Pour sa part, Graves reste perplexe quant aux étranges objets que lui et ses collègues aviateurs ont observé en train de planer sur place - indépendamment du vent ou de voler à plusieurs centaines de miles par heure pendant des périodes remarquablement longues.


Selon Graves, "Nous faisions un vol le matin, ils étaient là. Vous faites un vol le soir, ils sont là. ... Ils étaient à peu près toujours là quand nous y allions".

Lorsqu'on lui a demandé si les OVNIs pouvaient être des objets banals comme des ballons ou des drones, Graves m'a répondu : "Nous ne les voyons pas là-bas [dans les zones d'entraînement]. J'en vois près des aéroports. Je les vois au-dessus du continent américain, [mais] je ne les vois pas dans nos zones de travail."


"Nous sommes très loin dans certains cas, à des centaines de kilomètres en mer et pourtant le trafic aérien fonctionne, et il fonctionne d'une manière qui déconcerte nos aviateurs", a déclaré Graves.


Si les objets mystérieux étaient des drones, Graves a émis l'hypothèse que "soit [ils] ont une source d'énergie qui leur permet de rester en l'air pendant de très longues périodes, soit il y a une opération massive impliquant des centaines, voire des milliers, de [drones] et de bateaux, et ils sont constamment en train de lancer et d'atterrir, et nous ne l'avons pas vu".


De plus, les champs d'entraînement commencent généralement à 10 miles ou plus au large, ce qui, selon Graves, "est un obstacle important pour les drones." "Même s'ils étaient lancés par un sous-marin, nous les verrions descendre vers l'océan à un moment donné. Nous verrions quelque chose. Même s'ils ont simplement explosé, nous verrions quelque chose", a-t-il déclaré.


En ce qui concerne les ballons, Graves m'a dit : " Je voyais occasionnellement de petits ballons de fête à très basse altitude... J'ai eu des ballons sur mon radar, puis je les ai vus [visuellement]. Habituellement, ils se comportent de manière prévisible, [se déplaçant] avec le vent ; ils ne se déplacent pas très rapidement. "


En fin de compte, les drones et les ballons "ne sont pas si mystiques" pour les pilotes de chasse, a déclaré Graves. "Si je les vois sur le radar et ... je peux voir comment [ils] se déplacent et la vitesse de l'air, cela ne va pas me perturber." En contraste frappant avec les récents rapports d'OVNI de l'armée, Graves a dit, "il n'y a pas de mystère [avec les drones et les ballons]".


Mais le mystère ne fait que s'approfondir lorsque Graves se rappelle la forme des objets observés par les aviateurs au large de la côte Est. L'un des pilotes impliqués dans la quasi-collision de 2014 a décrit l'OVNI comme un cube sombre à l'intérieur d'une sphère claire, sans ailes ni moyen de propulsion évident.


Quelques années après l'incident de 2014, un pilote d'essai volant dans une zone proche a raconté à Graves une rencontre avec un tel objet. Selon Graves, un OVNI en forme de cube dans une sphère "se promenait juste avec lui", à environ 30 pieds de l'avion, avant de "s'envoler".


Plus récemment, l'un des anciens élèves-pilotes de Graves, accompagné d'un officier supérieur, a observé l'un de ces objets. Comme l'a dit l'ancien élève de Graves, "Ils sont toujours là. ... [L'objet] ressemblait exactement à ce que vous avez dit, [un] cube dans une sphère. Ils sont toujours là." D'instructeur à élève, les ovnis transcendent désormais au moins une "génération" de pilotes de chasse.


Les rencontres ne sont pas non plus propres à la Marine. Bien qu'il ne leur ait pas parlé directement, Graves sait qu'"un certain nombre d'équipages de F-22 de l'armée de l'air connaissent des problèmes similaires".


Enfin, M. Graves s'est engagé à mener une enquête scientifique sur les objets mystérieux que lui-même et des dizaines de ses collègues aviateurs ont observés ces dernières années. À cette fin, il est à la tête d'un effort visant à rassembler des scientifiques, des ingénieurs et des experts aérospatiaux associés à l'American Institute of Aeronautics and Astronautics (AIAA) pour analyser le problème des ovnis.


Selon Graves, "Nous avons contacté, dans le cadre de l'AIAA, ses membres, ingénieurs et scientifiques, [et] nous avons reçu des réactions très positives. ... Les scientifiques, les ingénieurs de l'industrie, m'envoient des messages avec leurs histoires personnelles qu'ils n'ont peut-être pas partagées auparavant. Les experts techniques, les scientifiques, les programmeurs, pour n'en citer que quelques-uns, de toute l'industrie aérospatiale sont extrêmement enthousiastes à l'idée de participer à ce projet."


Il est important de noter, comme le fait remarquer M. Graves, que "le [ministère de la défense] n'est pas axé sur la découverte scientifique. Il a une assiette bien remplie avec la responsabilité de défendre notre pays".


"Soulageons-les de ce fardeau. Réexaminons attentivement nos processus de classification, mettons en place un processus de révision et de déclassification des données relatives aux ovnis qui soit régi par un comité de surveillance composé de représentants du ministère de la Défense, du monde universitaire, de l'industrie et du secteur civil", a-t-il déclaré.


"Nous devons permettre de nouveaux processus qui permettent à de nouveaux esprits [et] à de nouveaux experts d'analyser les données de manière holistique."

Marik von Rennenkampff a été analyste au Bureau de la sécurité internationale et de la non-prolifération du Département d'État américain, ainsi qu'une personne nommée par l'administration Obama au Département de la défense américain. Suivez-le sur Twitter @MvonRen.


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