Traduit par le MUFON France, écrit par Avi Loeb
La semaine prochaine, une sous-commission de la Chambre des représentants doit organiser la première audition ouverte du Congrès sur les phénomènes aériens non identifiés depuis plus d'un demi-siècle. Les phénomènes aériens non identifiés (PAN) ont remplacé le terme d'objet volant non identifié (OVNI) et avec lui, les phénomènes observés sont davantage considérés comme des données. Lors de cette prochaine audience, j'espère sincèrement que la question suivante sera posée : Pouvons-nous transmettre les données UAP de la plus haute qualité aux scientifiques qui les analyseront de manière méthodique et quantitative ?
Comme l'indique le rapport du Bureau du directeur du renseignement national publié en juin 2021, les données sur les UAP sont rarement discutées ouvertement parce que "les stigmates socioculturels et les limitations des capteurs restent des obstacles à la collecte de données sur les UAP... le risque de réputation peut maintenir de nombreux observateurs dans le silence, ce qui complique la poursuite scientifique du sujet."
L'approche responsable des scientifiques devrait être de s'intéresser aux nouvelles preuves, aussi inhabituelles soient-elles, et de s'adapter à leurs implications, aussi difficiles soient-elles. Il est courant que les experts soulèvent la poussière et prétendent qu'ils ne voient rien. Après tout, ils sont récompensés pour avoir maîtrisé des connaissances à partir de données antérieures et non pour leur volonté d'admettre leur ignorance sur des faits nouveaux.
Ce que nous considérons comme "ordinaire" sont des choses que nous avons l'habitude de voir, comme des oiseaux dans le ciel. Mais en creusant davantage la nature des choses ordinaires, on s'aperçoit qu'elles sont plutôt extraordinaires. Les humains n'ont pu imiter les oiseaux qu'avec le premier vol des frères Wright en 1903. De même, ce que nous considérons comme des "revendications extraordinaires" est souvent fondé sur des conventions sociétales. Nous investissons des fonds importants dans la recherche de la nature de la matière noire, qui a un impact minimal sur notre société, mais des fonds minimes dans l'étude scientifique de l'UAP, qui pourrait avoir un impact bien plus important. Par conséquent, l'absence de "preuves extraordinaires" est souvent une ignorance auto-infligée. Nous pourrions comprendre la nature de l'UAP avant de comprendre la matière noire, si seulement nous étions assez courageux pour collecter et analyser publiquement les données de l'UAP, en nous basant sur la méthode scientifique.
L'objectif commun de la communauté scientifique devrait être d'éliminer le terme "non identifié" de notre lexique. Une grande partie de l'histoire de la physique est consacrée à la recherche de connaissances sur des éléments qui, au départ, semblent "extraordinaires" et deviennent ensuite "ordinaires". L'intrication quantique paraissait extraordinaire à Albert Einstein, mais elle fait désormais partie du vocabulaire quotidien des ingénieurs qui conçoivent des ordinateurs quantiques. La notion d'espace et de temps non universels dans la relativité générale d'Einstein a d'abord perturbé l'opinion générale de la communauté des physiciens, mais elle est aujourd'hui utilisée pour la navigation précise par les chauffeurs de taxi qui utilisent régulièrement des systèmes de positionnement global (GPS).
Nous devrions rechercher des connaissances fondées sur des preuves sans nous laisser enfermer par nos egos, nos émotions ou les pièges de la sécurité nationale. C'est ce que je souhaite pour l'audition du Congrès de la semaine prochaine.
J'espère que le gouvernement américain continuera à faire avancer les frontières scientifiques de nos connaissances. La coopération future entre le gouvernement et la science nous aidera à comprendre l'inconnu. Et l'exploration de l'inconnu est la lumière spirituelle qui illumine notre voyage à la recherche de connaissances sur des destinations très éloignées du rocher familier que nous appelons la Terre.
Avi Loeb dirige le projet Galileo de Harvard, une recherche scientifique systématique de preuves d'artefacts technologiques extraterrestres. Avi Loeb est le directeur fondateur de la Black Hole Initiative de Harvard, le directeur de l'Institute for Theory and Computation du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, et il préside le conseil consultatif du projet Breakthrough Starshot. Il est l'auteur de "Extraterrestrial : Le premier signe de vie intelligente au-delà de la Terre".
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Après avoir lu "Extraterrestrial : Le premier signe de vie intelligente au-delà de la Terre". de Avi Loeb, il n’est pas étonnant de le voir figurer dans ce projet.
Il reste à savoir à quel domaine de la Science confier ce type d’études. Les Sciences, même les plus spéculatives, gardent le sens du moment.
Imaginons, par l’effet fantasque d’un caprice de l’espace-temps, qu’un contemporain de Clément Ader voit se poser devant lui un Airbus 350, en descendre quelques personnages habillés en orange, les voit remonter dans l’énorme machine blanche avant de le voir décoller à toute vitesse vers le ciel pommelé où il se perd.
À quel domaine scientifique va-t-on confier l’étude du témoignage de cet observateur ? Probablement aux adeptes…