Article de Manuel Wiroth, Docteur en Histoire contemporaine, auteur de Ovnis sur la France, des années 1940 à nos jours , tomes 1 et 2, Le Temps Présent, Enigma, Agnières , 2017. Article issu du numéro 1 du magazine des abonnés du Mufon France "CONTACTS"
Depuis le tournant des années 2010, on assiste ainsi à une bien curieuse remise en cause des cas jugés « béton » ou très médiatisés. Beaucoup sont aujourd’hui présentés comme des canulars ou des fraudes de la part de témoins aujourd’hui disparus -procédé ternissant sans élégance leur mémoire. Outre le célèbre cas belge de Petit-Rechain (dont l’auteur de la photographie d’un ovni triangulaire a avoué son canular en 2011), il faut également signaler les remises en cause récentes des cas de Socorro, de l’île de la Trinité, d’Oloron-Sainte-Marie, du lac Chauvet, de Valensole, ainsi que bien d’autres. Le GEIPAN a aidé plus ou moins directement à certaines de ces remises en question (lac Chauvet, Valensole) et a également « revisité » près de 160 cas D ces dernières années, qui ont été déclassés en un tournemain en catégories A, B ou C, perdant ainsi leur statut d’ovni. Pour mieux comprendre cette classification, il faut préciser à quoi correspondent ces quatre catégories : la classe A correspond aux cas identifiés avec certitude ; la B aux cas probablement identifiés ; la C aux cas non identifiables par manque de données ; la D (qui est composée des cas D1 et D2 en fonction de leur consistance) correspond quant à elle aux cas résistants à l’identification en dépit de données conséquentes -ce sont les « ovnis »
Cette remise en question d’une efficacité sans précédent est permise, selon le GEIPAN, par l’accumulation d’expérience du service, des nouvelles connaissances et des nouveaux moyens disponibles. Que penser de tout ça ? En quarante ans d’existence, le taux de cas D répertoriés par le service OVNI du CNES a toujours oscillé autour de 20%. Et maintenant, subitement, tout ce travail précédemment effectué devient complètement obsolète, le taux de cas D étant passé sous la barre des 3% (pour l’anecdote, cela correspond à des valeurs du type de celles établies par le projet « Livre Bleu » de l’armée de l’Air américaine). Le service OVNI se serait donc complètement fourvoyé pendant quarante ans (alors qu’il a parfois disposé de moyens bien supérieurs) ? Et tout cela aurait été remis en question en seulement quelques années ?
Ainsi, la catégorie D (D1 et D2) a été considérablement dégonflée. Il faut ainsi signaler que, d’après les chiffres consultés début 2020, il n’y a eu que 20 cas classés D (D1 et D2) par le GEIPAN depuis 2010. Ce qui signifie que parmi les 600 signalements qui arrivent annuellement à la connaissance du service, il y en a très, très peu qui s’apparenteraient à un ovni depuis plus de 10 ans. Cela correspond à une proportion de cas D (D1 et D2) comprise entre 0,3 et 0,4% ! Pour l’individu lambda peu au fait des questions ufologiques, il ressort de cette évolution radicale que, finalement, les cas véritablement étranges et consistants sont extrêmement rares. Donc, ils ne relèvent peut-être que de l’imagination trop fertile des témoins.
L’observation du « boulanger de Saint-André » qui eut lieu le 15 août 1997 à la Réunion illustre cette politique contestable de réévaluation et rétrogradation des cas d’observations. La plupart des informations disponibles ci-dessous sont tirées du rapport de gendarmerie concernant ce témoignage.
Ce jour-là, en plein hiver austral, Serge Thiam-Tam, livreur de pain, était en plein travail. Il avait commencé sa tournée le 14 août à 23 h. Ayant quitté Saint-André et se dirigeant vers Sainte-Suzanne, il se trouvait dans la « ruelle Janac » lorsqu’il observa aux alentours de 5h du matin ce qu’il décrivit comme un objet. D’après le rapport de gendarmerie consulté, il évalua à 40 mètres la hauteur ou évoluait cet objet, ce qui correspondait d’après lui à deux poteaux électriques. L’observation dura dix à quinze minutes depuis sa voiture. Puis, il continua sa livraison et, alors qu’il se trouvait devant chez un client, il se retourna et constata que l’objet était toujours là, mais plus bas : à une trentaine de mètres de hauteur. D’après Serge Thiam-Tam, l’objet l’avait suivi et il se sentait également observé. Le livreur prit peur et remonta dans son véhicule après avoir livré son pain. Il affirme que l’objet le suivit sur son aller-retour dans la ruelle, ce qui devait correspondre à une distance d’environ 700-800 mètres. D’après le témoin, l’objet qui avait la forme d’une tortue, arrondi sur le dessus et plat sur le dessous, avec deux phares, faisait au moins 5 mètres de diamètre et 2 mètres de hauteur. Il se déplaçait relativement vite –suivant le livreur à la vitesse de son véhicule, soit 60 km/h- et absolument silencieusement. Effrayé, Serge Thiam-Tam se rendit à la maison de sa sœur et de son beau-frère qui habitait à environ deux kilomètres de l’endroit où il avait commencé son observation. Il réveilla sa sœur, Marie-Andrée, son beau-frère Bernard S. ainsi que leur fils de 17 ans. Tous purent confirmer l’observation de Serge Thiam-Tam. L’objet était stationnaire. Leur observation collective dura jusque vers 5 h 50, puis le livreur reprit sa tournée. Il indique que, d’après les trois autres témoins, l’objet disparut ensuite brusquement en plongeant derrière une falaise. Selon la sœur du témoin principal, l’objet se déplaçait tantôt vers la droite et tantôt vers la gauche et sa luminosité augmentait et faiblissait par moments. Elle rajouta aussi que les jours suivants l’observation (elle déclare cela à la gendarmerie le 30 septembre 1997), l’objet était souvent présent -très haut dans le ciel- quand il faisait beau à la tombée de la nuit. Selon elle, des petites lumières colorées, rouge, vert, orange, en sortaient et partaient en direction de la mer.
La version de cette affaire présentée par la revue ufologique Lumières dans la Nuit (LDLN) diffère sensiblement de ce que le témoin a rapporté dans le procès-verbal de gendarmerie. Selon le périodique –qui s’appuie sur la presse réunionnaise- l’objet aurait été décrit avec plus de précision. Il aurait eu la forme d’une assiette renversée, surmontée d’une demi-sphère. En outre, une petite lumière rouge aurait accompagné les deux gros « phares ». Les noms de tous les protagonistes sont aussi révélés, ainsi que celui d’un des clients du livreur de pain. LDLN précise aussi que la sœur du témoin aurait parlé, elle, d’une « grosse machine toute ronde, avec deux phares ». Toujours d’après le périodique ufologique, le mari de la sœur aurait vainement tenté de s’approcher de l’objet en vélo.
Grâce à ces fameux nouveaux moyens et aussi à sa nouvelle expérience, le GEIPAN a donc réexaminé ce cas et a réussi à parvenir à de nouvelles conclusions. Quelles sont-elles ? Le cas était précédemment classé dans la catégorie D (les cas les plus étranges et consistants). Il est maintenant rétrogradé en catégorie A (les cas parfaitement expliqués par des causes courantes). En l’occurrence, le GEIPAN estime que le témoin a en fait observé Jupiter qu’il a confondu avec un ovni. Pour justifier cette rétrogradation, le service OVNI évoque pour l’occasion une « illusion perceptive » due au propre déplacement du témoin et à l’éloignement du phénomène aérospatial non identifié (PAN) qui provoquerait cette sensation de déplacement. Pour le GEIPAN, le livreur s’est trompé :
Objet tel qu’il fut dessiné par le témoin (source : procès-verbal de gendarmerie disponible sur le site du CNES/GEIPAN)
le phénomène était fixe et l’observateur a eu l’illusion qu’il se déplaçait. Pourtant, dans sa déclaration, le témoin indique des changements d’état semblant peu compatibles avec l’hypothèse d’une illusion dans la perception du mouvement : il parle d’un phénomène qui le suit, qui se déplace parallèlement à lui, qui s’arrête et qui change aussi de hauteur, passant de 40 à 30, puis à 50 mètres. Bien évidemment, on sait que ce genre d’illusion est possible, surtout si on est dans l’obscurité et en proie à un sentiment de frayeur. Néanmoins, ces variations de mouvements et de hauteur allégués devraient inciter les enquêteurs du GEIPAN à une certaine prudence.
Par ailleurs, le livreur indique avoir distingué deux « phares » pendant la durée de cette observation de plusieurs dizaines de minutes -de 5h à 5h50. D’après lui, cela ne pouvait pas correspondre au « projecteur d’une maison », car c’était « bien trop grand ». On peut imaginer, en faisant d’énormes efforts, que le livreur ait confondu une planète avec un ovni, mais comment expliquer qu’en onze ans d’exercice de son métier, pratiqué de nuit et probablement régulièrement dans la même zone, il n’ait jamais remarqué ce type de situation (présence d’une étoile ou d’une planète de basse magnitude)? Cela paraît impensable. Pour expliquer la forme décrite et dessinée (avec deux phares), le GEIPAN indique que « l’étrangeté forte décrite par T1 [le témoin n° 1] (tortue avec phares) ne trouve pas d’explication objective définitive, sans être de nature à remettre en question l’hypothèse Jupiter ». Conclusion assez facile après avoir glissé les éléments gênants sous le tapis. Et le malaise s’accentue quand –pour expliquer les doubles phares- le GEIPAN évoque une possible « aberration optique » affectant les lunettes que portait peut-être le témoin. Le GEIPAN précise qu’il ne sait pas si le livreur portait ou non des lunettes.
Autre élément troublant, la famille du témoin aurait dit à ce dernier que l’observation avait pris fin après que l’objet eut brusquement plongé derrière une falaise (pour rappel, le témoin principal avait alors quitté sa famille pour continuer sa tournée). Même s’il s’agit là d’un élément de témoignage obtenu indirectement, le GEIPAN passe cet élément sous silence.
Parmi les autres témoins mentionnés ci-dessus, seule la sœur sera auditionnée par les gendarmes. Il y a des distorsions sensibles avec les déclarations du frère. Par exemple, la sœur ne parle que d’une lumière, très haut dans le ciel et d’un objet qui serait passé audessus de son frère (elle ne rapporte pas en cela ce qu’elle a vu, mais ce que lui aurait dit son frère). En fait, dans le PV de gendarmerie, elle évoque l’observation initiale, puis complète son témoignage en évoquant d’autres observations qui eurent lieu régulièrement au même endroit par la suite. La sœur du témoin déclare ainsi -le 30 septembre 1997- soit précisément un mois et demi après l’observation, que l’objet est fixe, toujours au même endroit, mais « très haut dans le ciel » et s’observe désormais vers 18h30. D’après elle, cet objet aurait été régulièrement visible du 15 août au 30 septembre. Or, à la date et à l’heure mentionnée, Vénus était à 17° de hauteur, ce qui semble contradictoire avec le fait qu’elle décrive un objet « très haut dans le ciel ». Ce phénomène complémentaire décrit par la sœur serait visible tous les jours autour de 18h30 et des « petites lumières » de couleur orange, rouge et verte en partiraient (ou viendraient de sa direction) pour aller vers la mer.»
À la Réunion, entre la mi-août et la fin septembre, il fait nuit noire à 18h30. La sœur précise aussi qu’elle est « sûre que ce n’est pas un avion ni une étoile », étant « bien trop gros ». Au final, si, aux horaires mentionnés, il est indéniable que Jupiter se trouvait dans la direction indiquée par le « boulanger » puis les témoins réunis, et s’il est également incontestable que Vénus était visible dans le ciel durant les observations ultérieures récurrentes de la sœur, peut-on affirmer sans nul doute qu’il s’agit d’une affaire élucidée comme n’hésite pas à le faire le GEIPAN à la suite de sa « réévaluation » ? Trop d’éléments troublants sont en contradiction avec cette analyse et empêchent de conclure si vite : les témoins rejetant catégoriquement l’hypothèse d’une confusion astronomique, les oscillations, les variations de hauteur et de mouvements de l’objet, les « deux phares » (alors qu’il y a absence de conjonction) et la lumière rouge; la magnitude de Jupiter et de Vénus probablement incompatible avec la luminosité et la taille rapportée (un phénomène « très gros »), la forme observée et dessinée, la plongée brusque derrière les falaises, les rayons lumineux et colorés partant vers la mer. Tout cela fait beaucoup et inciterait à classer ce cas dans la catégorie C (et certainement à dissocier le cas initial des cas récurrents observés par la suite par la sœur). Quoi qu’il en soit et malgré toutes les faiblesses de son explication, le service OVNI du CNES conclue que la méprise initiale avec Jupiter est une « certitude ». Quant à la méprise du reste de la famille avec Vénus, elle est « sans équivoque ». Une belle considération pour les témoins !
Certains arguments évoqués pour rétrograder d’autres cas laissent dubitatifs : ainsi cette météorite que personne n’a vu tomber et qui, incroyablement, reste lumineuse sous l’eau pendant plusieurs minutes; ainsi ces « phénomènes lumineux orageux transitoires » (PLOT) qui ne semblent exister que pour le Laboratoire de recherche sur la foudre et pour le GEIPAN (on ne trouve aucune publication scientifique librement -ou aisément- accessible à leur sujet début 2020), qui produisent un phénomène sphérique lumineux évalué à deux mètres de diamètre, dont le déplacement erratique est observé pendant plusieurs minutes par plusieurs témoins, plusieurs soirs de suite, par très beau temps. Pour justifier ces « PLOT », les experts du GEIPAN avertissent :
« Il n’est pas possible de vérifier la présence de certaines conditions météorologiques locales pouvant favoriser le phénomène et sa reproduction sur plusieurs jours, quand bien même l’existence de telles conditions est fortement plausible. Mais cela n’est pas en mesure d’invalider l’hypothèse compte tenu de la totale conformité du phénomène avec ce qui a été décrit
En résumé, ces PLOT -que le Laboratoire de recherche sur la foudre n’analyse et ne présente aucunement en détails sur son site- peuvent se produire par temps orageux ou non, peuvent avoir une trajectoire erratique ou non, peuvent être statiques ou non, peuvent être de petite taille ou non, se déplacer à grande vitesse ou non, être fugaces ou non. Ils sont rares, mais peuvent être vus plusieurs jours de suite. Bref, pour le GEIPAN ils peuvent en fait ressembler à vraiment beaucoup de choses, on n’a pas de preuve de leur existence et on n’a pas besoin de la prouver : ils existent. En définitive, dans le cas de la météorite sous-marine et des PLOT -comme dans beaucoup d’autres cas « revisités »- on a l’inquiétant sentiment que l’objectif du GEIPAN n’est pas d’approfondir la connaissance scientifique des PAN ou des ovnis, mais plutôt de proposer coûte que coûte une explication rationnelle pour réduire le nombre de cas d’ovnis. Cette façon procéder dérange jusqu’aux ufologues très sceptiques, c’est dire! Mais cette attitude du GEIPAN n’est pas nouvelle : François de Brichambaut, membre du Conseil scientifique du service OVNI du CNES, et Alain Boudier, président jusqu’en 2013 de la commission SIGMA de la 3AF, s’interrogeaient déjà par le passé sur cette façon étrange de présenter ou d’occulter les données. La vraie question qui se pose, c’est pourquoi y a-t-il cette remise en question radicale actuelle ?
1 COLLECTIF, rapport int. “ Les photos du Lac Chauvet”, 2016, consulté en décembre 2019.http://www.ipaco.fr/RapportLacChauvet.pdf 2 ESQUERRE, Arnaud, émission « Affaires sensibles », présentée par Fabrice Drouelle sur France Inter, le 28 mai 2018. 3 Rubrique int. « PAN D revisités depuis 2017 », site internet du GEIPAN, consultée le 28 décembre 2019. http://www.geipan.fr/index.php?id=397 4 Art. int. « Mise à jour des statistiques : le taux de cas D passe à 7% », rubrique « Actualités », site internet du GEIPAN, 18 décembre 2017, consulté le 28 décembre 2019. http://www.geipan.fr/index.php?id=181&no_cache=1&tx_ttnews%5BbackPid%5D=211&tx_ttnews%5Btt_news%5D=214 5 Interview de Jean-Paul Aguttes par Emmanuel Pellat, radioPrésence, 10 janvier 2020, écoutée le 31 janvier 2020. https://radiopresence.com/emissions/foi/vie-de-l-eglise/vivante-eglise/article/vivante-eglise-du-10-janv-58961?fbclid=IwAR3yt9iGMqIFkMOE0E4WIX4eWpvd__518Wc1ncG5fQZHFIaanAU9aN-k1s 6 Rubrique « Recherche de cas », site internet du GEIPAN, consultée le 7 février 2020. http://www.cnes-geipan.fr/index.php?id=202 7 Procès-verbal de gendarmerie n° 01229/97, in rubrique [en ligne] int. « Recherche de cas », site internet du GEIPAN, consulté le 10 juin 2018. URL : http://www.cnes-geipan.fr/fileadmin/geipan-doc/REUNION__LA___974__15.08.1997__T-M_PV_T_D_S_A__1997307926-1229-97-R.pdf 8 Tous les patronymes de cette affaire sont tirés de : ANONYME, rubrique intitulée « soudaine abondance de cas très étranges » (sic), LDLN n° 346, juillet-août 1997, pp. 24-25. 9 ANONYME, rubrique intitulée « soudaine abondance de cas très étranges » (sic), LDLN n° 346, juillet-août 1997, pp. 24-25. 10 Cf. Stellarium 11 Cas d’observation du 3 septembre 1985, rubrique int. « Recherche de cas », site internet du GEIPAN, consulté le 29 décembre 2019. http://www.geipan.fr/index.php?id=202&cas=1985-09-01076 12 On trouve beaucoup de publication sur les « phénomènes lumineux transitoires » (PLT), mais pas sur les « PLOT ». 13 Cas d’observation du 18 novembre 1978, rubrique int. « Recherche de cas », site internet du GEIPAN, consulté le 29 décembre 2019. http://www.geipan.fr/index.php?id=202&cas=1978-11-00569 14 Ibid. 15 Rubrique int. « Les PAN D du Geipan », forum de discussion « ufo-scepticisme », consulté le 29 décembre 2019. http://ufoscepticisme.forumactif.com/t1540p400-les-pan-d-du-geipan 16 WIROTH, Manuel, Ovnis sur la France des années 1940 à nos jours. L’investigation scientifique et militaire, tome 2, Le Temps Présent, Enigma, Agnières, 2017, pp.78-80. 17 L’explication est peut-être très simple : l’afflux massif de signalements OVNI au GEIPAN. Le service recevrait plus de 600 signalements par an. On peut imaginer qu’il est difficile pour une seule personne de traiter cette masse de témoignages. Mais il peut y avoir d’autres explications.
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